Le Premier ministre a reçu les syndicats et les organisations patronales le 13 mai 2013 en vue de la préparation de la 2ème conférence sociale du quinquennat des 20 et 21 juin prochain. Une 2ème réunion avec les partenaires sociaux pour arrêter le programme de la conférence devrait être organisée le 22 mai prochain. Les débats concernant la relance de l’économie, l’investissement, la politique de l’emploi et surtout l’avenir des retraites devraient donc durer jusqu’au 20 juin, date d’ouverture de la conférence sociale par le chef de l’Etat.
Concernant une future réforme des retraites, l’exécutif souhaite présenter un texte de loi au Parlement à l’automne, qui devrait s’appuyer sur les conclusions d’un rapport, qui devrait être rendu public au mois de juin prochain et proposer différents scénarios de réforme à court terme pour rétablir l’équilibre financier du système. Cependant, les leviers d’action pour combler le déficit s’avèrent a priori limités et controversés : le gouvernement envisagerait, d’une part, d’améliorer les ressources des régimes par une augmentation des cotisations et autres prélèvements (sujet sur lequel le patronat s’opposerait au nom de la préservation du pouvoir d’achat et de la compétitivité) et, d’autre part, de réduire les dépenses par une revalorisation limitée des pensions (bien qu’en principe contre cette limitation, certains syndicats pourraient accepter cette solution à condition que les « petites pensions » soient épargnées). Quant à l’allongement de la durée de cotisation à 43 ans (au lieu de 41,5 ans selon la réforme de 2010) d’ici 2020 et au report de l’âge légal de départ en retraite à au moins 65 ans (contre 62 ans selon le calendrier actuel) à l’horizon 2040 préconisés par le patronat, ces solutions restent également très critiquées.
Source : Discours du Premier ministre, 13 mai 2013
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